huiles essentielles

Faisons connaissance avec les huiles essentielles

Avant même de parler des huiles, nous allons voyager un peu dans le temps avec cette frise chronologique qui résume les grandes étapes de l’histoire de l’aromathérapie. Comment des plantes médicinales nous en sommes venus aux huiles essentielles?

Nous devons (en grande partie) l’origine de l’utilisation des huiles essentielles à des fins thérapeutiques à Mr Gattefossé. Ingénieur chimiste dans l’entreprise familiale du même nom, il y distillait de la lavande pour fournir les créateurs de parfum. Nous avons tous en tête le chimiste qui un jour fait exploser le labo, malheureusement ou heureusement c’est ce qui lui arrive, il se brûle les avant-bras. Au bord de la gangrène, il cherche des informations auprès des cultivateurs de lavande qui lui révèlent alors que la lavande a des pouvoirs de guérison. Il s’en applique donc sur les bras et observe jour après jour les effets. Stupéfait du résultat, il décide de développer la distillation et de travailler sur les bienfaits des huiles. Il créera le premier livre sur les huiles essentielles: « Aromathérapie-les huiles essentielles hormones végétales ». Ses travaux seront repris par le Docteur Valnet et enfin Mr Franchomme percera le mystère des molécules aromatiques des plantes en initiant le chémotype (carte d’identité chimique des huiles) qui donne l’orientation thérapeutique de ces dernières. 

Voilà pour la partie historique 🙂

Et dans la pratique c’est quoi?

Vous l’aurez compris les huiles essentielles ont pour origine la plante aromatique. Ces plantes vous les connaissez. Si je vous dis laurier, thym, romarin, lavande, sarriette, clou de girofle etc ça vous parle ?

Pour faire simple, ces plantes développent des molécules aromatiques pour se défendre contre les prédateurs, communiquer entre elles, s’adapter au milieu dans lequel elles vivent, en gros se sont leurs défenses immunitaires. Elles le font grâce au soleil et à l’eau : la photosynthèse si si reprenez vos cours de bio 😉

A l’époque l’Homme (qui se savait issu du monde naturel), ne se posait pas de question sur ce qui le soignait dans la plante, il se soignait naturellement avec, parce qu’instinctivement et/ou à force d’expériences positives et/ou négatives, il savait. 

Mais l’Homme moderne (se sachant doté d’un cerveau en quête de réponses H24), s’est mis à chercher et à trouver. Il a su extraire les molécules aromatiques de ces plantes et l’aromathérapie scientifique c’est-à-dire l’art de se soigner avec les molécules aromatiques des huiles essentielles est née (attention cela ne se substitue en aucun cas au traitement allopathique mis en place par le médecin).

Comme ces molécules aromatiques sont déclarées molécules chimiques il y a donc des précautions à respecter à leur utilisation et c’est là, la nécessité d’être guidé professionnellement pour les utiliser correctement et sans danger. 

Comment obtient-on une huile essentielle? (d’ailleurs mettons nous d’accord de suite sur l’abréviation HE pour huile essentielle et HA pour hydrolat) 😉

Le mode d’extraction le plus courant pour obtenir une HE à partir d’une plante aromatique (fleurs, bois, aiguilles, racines, semences…) est la distillation par entrainement à la vapeur d’eau. Les zestes d’agrumes fournissent les essences par expression à froid. 

Après distillation (il faut d’ailleurs une quantité énorme de matière première pour obtenir une goutte d’HE d’où le prix très élevé de certaines) nous obtenons 2 produits : 

1 /L’huile essentielle HE qui est donc un extrait liquide complexe mais pas une huile ! 🙂

C’est un abus de langage ou un raccourci ou un parallèle avec la goutte d’huile végétale qui ne se dissout pas dans l’eau car ce n’est pas gras! C’est lipophile (soluble dans les matières grasses) et non miscible à l’eau. Par contre c’est très léger (d’où sa non miscibilité dans l’eau) et volatile. Ca ne rancit pas donc sa conservation peut-être longue en veillant à la garder bien à l’abri de la lumière et à température ambiante modérée. Attention toutefois aux huiles essentielles d’agrumes qui vieillissent moins bien.

  2/L’hydrolat HA qui est l’eau « résiduelle » suite à la distillation.

Visualisez la cuve avec dans le bas l’hydrolat et en surface l’huile essentielle. Il contient une moindre quantité de molécules aromatiques mais il n’en reste pas moins précieux et bourré de bienfaits !

Comment si retrouver dans la jungle des huiles essentielles ou plutôt des marques?

Oui parce que choisir une huile essentielle techniquement ce n’est pas à vous de le faire, entendez par là que votre aromatologue (guide en aromathérapie, donc moi 😉 ) est là pour vous conseiller celle qui vous apportera le bien-être recherché.

Sélectionner une marque c’est comme choisir une tablette de chocolat, ben oui il faut savoir lire les étiquettes 😉

Sur celles-ci doivent être mentionnées les infos suivantes :

– Huile essentielle complète 100% pure et naturelle ça veut dire extraite par distillation à la vapeur d’eau, non mélangée avec une autre huile et pas d’ajout de produit chimique.

– bio ou issue de culture sauvage ou raisonnée (et le top d’un distillateur français) 🙂

– nom en français et nom latin ainsi que la partie distillée et le terroir (origine).

– le chémotype c’est-à-dire la spécificité biochimique (ex : limonène, 1,8cinéole etc)

Si il y a une indication comme déterpénée, rectifiée etc c’est à éviter ça veut dire qu’elle a été modifiée.

Précautions d’utilisation!

Evidemment si vous suivez les conseils de votre guide en aromathérapie tout cela vous sera expliqué et vous éviterez les soucis!

Cependant, si vous avez utilisé une huile essentielle par erreur ayez toujours à portée de main une huile végétale d’olive ou d’abricot par exemple. La dilution de l’huile essentielle dans l’huile végétale va augmenter la tolérance et diminuer la toxicité. Si vous en avez ingéré et que vous ne deviez pas, idem prenez de l’huile végétale et du charbon actif.

Et si ça ne va pas contactez le 15.

Ne prenez pas d’huile essentielle sans être guidé par un professionnel formé surtout pour les sujets fragiles comme les enfants, les femmes enceintes et/ou allaitantes, les personnes asthmatiques, épileptiques, allergiques qui doivent les utiliser avec une extrême précaution !

L’aromatologue doit réaliser votre anamnèse c’est-à-dire un questionnaire pour apprendre à vous connaître de A-Z, il ne posera jamais de diagnostic et ne vous demandera jamais d’arrêter vos traitements en cours.

Les huiles essentielles sont des aides précieuses pour vous aider à gérer votre bien-être naturellement pas pour y nuire. 

Prenez-soin de vous!